COOPERATION DECENTRALISEE! L’exemple de Sakal .

Gscom Team 14/11/2019 16:57:29 Développement
COOPERATION DECENTRALISEE! L’exemple de Sakal .

Le Sénégal et la France ont procédé le 10 novembre dernier à un diagnostic de la coopération décentralisée entre les deux pays. L’enveloppe a, par la même occasion, été revue à la hausse. Pour la période 2020-2022, les deux parties se sont engagées à verser chacune un montant de 400 millions par an dans l’escarcelle. Ce qui au total a fait gonfler l’enveloppe à hauteur de 1,249 milliard qui sera affecté aux communes éligibles au programme. Lors du précédent programme, près d’une quarantaine de collectivités a bénéficié  de ce concours et 57 projets ont été financés entre 2015 et 2018. Ce dispositif de financement a été créé depuis 2013 et la remarque surprenante qui a été faite durant cette rencontre est que la commune de Louga et quelques autres n’ont jamais bénéficié de ce fonds. Pour Christian Roto, ambassadeur délégué pour l’action des extérieure des collectivités territoriales françaises, c’est le défaut d’expertise dans la gestion des collectivités territoriales qui explique en partie l’absence d’allocation à certaines communes. C’est pour cette raison que dans le nouveau dispositif, il est prévu de faire appel à l’expertise de la diaspora pour que la tenue des dossiers de projet soit améliorée. Evidemment, comme l’on pouvait s’y attendre, l a commune de Louga est dans le lot contrairement à sakal qui montre la voie. Il ne faut pas chercher de midi à quatorze heures pour trouver des modèles de  coopération décentralisée exemplaires.  Rien qu’à 26 kilomètres de Louga, La commune de Sakal est une des exceptions dans cet affaissement de la gouvernance territoriale dans notre pays. Ecoles, structures de santé, pistes de production, moulins, périmètres maraîchers, accès à l’eau, à l’électricité, à Sakal, tout est le fruit de la coopération entre la commune et ses partenaires. Hormis l’hôpital de l’arrondissement, toutes les infrastructures ont été réalisées grâce à la coopération avec les communes de Malemort et dans d’Argentat. Au moment où nous mettons sous presse, quatre salles de classes vont être inaugurées par une délégation venue de France le mercredi 13 novembre. Elles viendront s’ajouter au capital des 42 écoles, trois collèges et un lycée qui ontété construites dans la commune…Dans le domaine de la santé, les progrès sont réels. Plusieurs postes de santé y sont sortis de terre. Sakal dispose même un district sanitaire. Avec l’accompagnement de la Banque islamique de développement (BID), un projet de 96 millions de FCFA a aussi permis la réalisation de plusieurs pistes rurales. Les femmes de la commune ont également leur centre social, lieu de formation et de renforcement des capacités. Sur place, elles disposent d’un périmètre maraîcher. Mais il y a surtout deux volets qui ont changé royalement le visage de la commune : l’accès à l’eau et l’allègement du travail des femmes. Toujours, grâce à la coopération décentralisée, la commune a presque atteint l’accès universel à l’eau en moins de dix ans. Près 97 % des habitants de la commune ont accès à cette ressource vitale.  S’agissant de l’allégement du travail des femmes, des efforts considérables ont été faits. Sakal est passé d’un moulin pour 45 femmes à un moulin pour 3 femmes aujourd’hui.Une rue porte de nom de Sakal à Argentat et une place porte le même nom à Malemort. Dans cette localité, chaque habitant verse 1 euro par an pour la commune de Sakal.

Tout le fruit du travail du maire Birahim Diagne. N’ayant pas été dans l’attente d’hypothétiques fonds de la part de l’Etat, il a pris les devants. Socialiste, BirahimDiagne, quand il fut élu, savait que le nouveau pouvoir libéral ne lui ferait pas la part belle. A quelque chose, malheur est bon. Il s’est retroussé les manches et a pris son bâton de pèlerin. Le résultat est fort appréciable. Sakal est en train de se développer à une vitesse super V. Si cela continue, la commune du Gandiole volera bientôt la vedette à la capitale du Ndiambour.  Les trains lâchent toujours derrière eux ceux qui ne savent s’accrocher quand la vitesse s’accroît.

Cherif sarr lg8tv.com

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