ALDIOUMA KÂ (Président ANAPES) : ' La Tabaski a été un échec... et c'est inexact de dire que les éleveurs Maliens et Mauritaniens ont manqué à l'appel '

Gscom Team 19/08/2019 18:06:15 Economie
ALDIOUMA KÂ (Président ANAPES) : ' La Tabaski a été un échec... et c'est inexact de dire que les éleveurs Maliens et Mauritaniens ont manqué à l'appel '

'' Il y avait bien pénurie de moutons pendant la dernière fête de l'Aïd-El-Kébir et c'est cette pénurie qui a expliqué la cherté notée sur le marché. '' C'est Aldiouma Kâ, Président par intérim de l'Association Nationale de la Promotion de l'ÉLevage au Sénégal qui parle ainsi. Notre interlocuteur de démentir certaines informations distillées à travers la presse. '' C'est inexact aussi de dire que la pénurie et la cherté sont dues à l'absence des vendeurs Mauritaniens et Maliens. La guerre dans le centre du Mali n'a nullement entravé le déplacement des moutons vers le Sénégal. Cela n'a eu aucun impact. En tant qu'éleveur responsable d'une structure qui regroupe des éleveurs, j'ai été  amené à convoyer des moutons qui venaient de ces zones. Seulement, rares sont les moutons qui pouvaient nous valoir satisfaction à cause de leur piètre qualité. '' 

Aldiouma Kâ d'expliquer que le retard accusé par l'hivernage a été l'élément le plus déterminant dans cette affaire. '' Beaucoup de nos moutons qui se trouvaient dans le sud-est du pays ne sont pas venus. Nos parents ont préféré rester là-bas faute de pâturage dans la zone centre. L'état de santé fragile du bétail a obligé les éleveurs à ne pas courir le risque d'effectuer le déplacement. C'est pourquoi des localités comme Dakar, Touba et les grandes régions de l'intérieur ont souffert de la pénurie du mouton qui a entraîné sa cherté. À une semaine de la Tabaski, les foirails de Touba étaient déjà pris d'assaut, mais cette année, c'était le grand désert. '' 

Notre interlocuteur de poursuivre : '' Il y a aussi le fait que les vendeurs de l'année dernière et ceux des années d'avant avaient enregistré de grosses méventes provoquant, dans la foulée, d'énormes pertes. Ce problème a aussi poussé les éleveurs à demeurer sur les lieux de pâturage. '' 

Interpellé sur la responsabilité de l'État du Sénégal et de son ministre de l'élevage, Aldiouma Kâ se voudra tolérant. '' Le nouveau ministre, à mon avis, a fait  tout ce qu'il devait faire ou en tout cas, a reproduit les mêmes schémas qu'utilisaient Oumou Khayri Guèye Seck et Mme Aminata Mbengue Ndiaye. Les frontières ont été ouvertes et les taxes enlevées. Mais il reste à inviter les Sénégalais à acheter leurs moutons bien avant la Tabaski pour éviter de pareilles déconvenues. La promotion de l'élevage de maison doit aussi être faite '', conclura notre interlocuteur...

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