lundi 14 octobre
A deux semaines de la Tabaski dans la région de Louga comparativement à la même date de l’année dernière, le marché du mouton est de loin moins approvisionné. Le marché n’est pas encore bien approvisionné même si les services de l’élevage continuent d’afficher un optimisme béat.
En tout cas c’est le constat qui ressort de la visite de prospection effectuée à travers certains foirails tant à Linguère qu’à Louga en passant par Dahra et Kébémer. Partout la remarque est la même, les foirails accueillent des moutons à compte-gouttes sans encore faire le plein. Ainsi des appréhensions de pénurie de moutons commencent à hanter certains citoyens qui affichent des craintes allant dans le sens d’une pénurie et de cherté des prix. Quoiqu’il en soit les moutons sont toujours attendus de la Mauritanie et du Mali.
Si les Mauritaniens ont commencé à traverser avec leurs moutons les frontières pour entrer au Sénégal, tel n’est pas encore le cas du côté du Mali à cause de la situation qui y prévaut. C’est du moins ce que nous a expliqué notre source. En tout état de cause la première sortie du ministre de l’Elevage qui invitait les Sénégalais à acheter tôt leurs moutons pour ne pas connaître une situation non maîtrisable qui pourrait se présenter, ce, pour ne pas être pris de court ou au dépourvu. Une déclaration qui avait mis certains Sénégalais dans tous leurs états reprochant au ministre d’avoir fait cette malheureuse sortie au lieu plutôt de s’engager à tout mettre en œuvre pour approvisionner le Sénégal de moutons de Tabaski en allant au Mali et en Mauritanie comme le faisait Mme Aminata Mbengue Ndiaye plutôt que d’alerter les Sénégalais. Même si par la suite, il a tenté de rectifier le malheureux tir à l’occasion d’une sortie affirmant qu’il y aura suffisamment de moutons.
Il faut noter que sa position n’a pas épousé celle du président du Conseil national des éleveurs du Sénégal Ismaila Sow qui après la sortie du ministre avait aussitôt soutenu qu’il y aura des moutons à suffisance tant en qualité qu’en quantité. Il a d’ailleurs été conforté par plusieurs de ses pairs indiquant que les moutons arrivent et que le petit retard enregistré est dû à certains impondérables liés au covid-19 et autres. Par contre certains opérateurs et acteurs aussi sont formels: il n’y aura pas beaucoup de moutons pour cette tabaski pour plusieurs raisons et que par conséquent les prix ne peuvent pas être moins chers à cause des intrants et autres.
En tout état de cause, les Sénégalais commencent à avoir de sérieuses appréhensions pour ne pas dire à s’inquiéter devant la présente situation. Toutefois, les espoirs peuvent être permis face aux troupeaux étrangers qui commencent à débarquer dans notre pays. Les problèmes du covid19 et la situation de ni guerre ni paix qui prévaut au Mali sont en grande partie à l’origine de l’approvisionnement en moutons de Tabaski au Sénégal. Cette situation a dès le départ entraîné la flambée des prix qui sont passés du simple au triple. Ainsi les prix partent de plus de 50.000f à des centaines de mille.
Au plan organisationnel, le gouvernement a consenti beaucoup d’efforts en exonérant ou suspendant les taxes et en délivrant des autorisations de sortie et de transport des camions devant transporter les moutons. L’État a aussi alimenté les lieux de vente d’électricité, d’eau, de toilettes et assure la sécurité des lieux. Le gouvernement n’a rien épargné pour une bonne commercialisation des moutons.
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